Nombreuses. Trop nombreuses sont les candidatures à la primaire des socialistes. Elles accroissent les risques, compliquent la lecture, et, paradoxalement, fragilisent l'enjeu par l'éparpillement de l'offre. Soit elles expriment des ambitions individuelles - légitimes en soi - profitant d'une tribune qui dévalorisent de fait la nature du processus, soit elles relèvent de véritables desseins politiques alternatifs qui au contraire peuvent réhausser la qualité du débat tout en semant les graines du doute sur notre cohésion.
Dans ce contexte, la légitimité construite par Martine Aubry dans sa capacité à rassembler et à asseoir la solidité de notre image et de nos valeurs est essentielle. Il y a donc bien une logique politique à sa candidature, celle d'une pertinence cohésive nécessaire au combat qui approche.
Pour ma part, j'ai toujours dit que si ma préférence était bien celle de DSK, le moment du choix pouvait devenir celui de Martine Aubry. Le calendrier est respecté. Nous rentrons dans le moment du choix. Ce n'est pas celui d'un pacte à Marrakech, ni le souk d'un marchandage de dernière minute. Pour moi, c'est celui de la parole digne et du pari tenu lors du congrès de Reims. Cohérence, dignité et confiance.
Aussi, je proposerais dans les jours qui viennent à mes amis ce choix. Je le souhaite collectif et cohérent avec nos engagements passés mais avec le souci permanent du respect de chacun des candidats, de notre ancien premier secrétaire comme de notre ancienne candidate à la présidentielle. Il n'y aura dans notre bouche aucune petite phrase ou caractérisation qui écorche inutilement le moment présent ou qui insulte dangereusement le rassemblement à venir.
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