"Je crois qu'il faut aller vers une augmentation 0% des dépenses de fonctionnement, à cause du changement que je dirais révolutionnaire du contexte (économique ndlr)". Et oui, vous avez bien lu et les membres du conseil l'on tous entendu. Tels sont les propos tenus par l'un de nos opposants, J.L Moudenc, lors de notre dernier débat municipal.
Même le gouvernement, dans le révolutionnaire contexte qui l'agite, n'avait osé une telle injonction. Faut-il annuler le bénéfice du glissement (gvt) pour nos milliers d'agents ? Si tel n'est pas le cas, et pour atteindre 0 %, quelles dépenses s'agirait-il de baisser ? leur revalorisation indemnitaire ? la subvention à l'orchestre du capitole ou aux clubs sportifs ? Doit-on arrêter les constructions de crèches faute de ne pouvoir embaucher du personnel ainsi que des ATSEM pour nos groupes scolaires ? Doit-on substituer l'effort pour nos écoles par celui d'un recrutement de policiers qu'en revanche monsieur Moudenc réclame ? Quel choix !
Maitriser nos dépenses sur les coûts de fonctionnement et de structure est une nécessité. Nous le faisons. Mais cela ne suffira jamais à atteindre cet objectif irresponsable de 0%. Ne serait qu'aujourd'hui, j'ai dû m'inquiéter des effets prochains sur notre budget de la hausse de TVA sur les consommations de la ville qui elles-mêmes augmentent du fait du coût de l'énergie. Ce n'est qu'un exemple. Peut-être marginal. Sauf que ce type de marges tendent à gagner la surface de la feuille.
J'avoue ma stupéfaction devant une telle démagogie. Mais elle a le mérite d'éclairer sur la philosophie libérale qui l'anime et le zèle compréhensible de notre opposant à figurer parmi les bons élèves de la doxa gouvernementale.
En la circonstance, il va plus loin, plus vite, plus fort, que toutes les agences de notations réunies dans leurs folles exigences en matière de maitrise de la dépense publique.
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