Le vrai pardon est de "pardonner l’impardonnable", écrivait J. Derrida. "Le seul pardon possible est donc bien le pardon impossible."
Ce qui pèse d'abord, c'est évidemment la faute elle-même. Ce qui la rend aujourd'hui encore plus indigeste est la forme de sa révélation. Une double révélation. Non seulement celle d'une culpabilité, mais aussi celle d'un mensonge avoué et néanmoins outrageant fait à la République.
Ce qui pèse d'abord, c'est évidemment la faute elle-même. Ce qui la rend aujourd'hui encore plus indigeste est la forme de sa révélation. Une double révélation. Non seulement celle d'une culpabilité, mais aussi celle d'un mensonge avoué et néanmoins outrageant fait à la République.
Humainement, on comprends qu'assumer une faute relèvera pour l'essentiel du souci de se trouver déchargé de son poids. Ce poids insupportable d'une double faute réclamant un double pardon. Mais un double pardon qui ne pourrait qu'annoncer une forme de résignation à l'égard du passé et une descente aux enfers définitive de la parole publique.
Ce qui est demandé n'appartient pas au champ public, au champ politique, au champ juridique, ni même au champ éthique. Jérôme Cahuzac demande tout simplement l'impossible.
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