Plusde 30.000 validations, avec une moyenne de + 48 % par rapport à l'an dernier, sur la même période, C'est à dire sans la prolongation que nous avons mise en service le 20 décembre. On est en effet loin de la ligne "gadget" tant caricaturée !
Je peux aujourd'hui apporter d'autres précisions comme par exemple ce graphique de fréquentation par station sur 17 jours.
Le pourcentage de la station Zénith est toutefois trompeur. Il faut attribuer en effet une partie
de la fréquentation enregistrée à Zénith, à des montées à Arènes, validées
tardivement dans l’ère de géolocalisation de Zénith.
Mais ce graphique démontre surtout l'impact de la connexion à la ligne B du métro. Pour être plus précis, on dénombre 29.000 validations entre le 4 et le 20 janvier provenant la ligne B en connexion sur le tram.
Ce qui signifie qu'à 29.000 reprises les usagers ont dit oui au tram Garonne et à ce tracé permettant une connexion efficace.
Ce n'est qu'un début, la maillage continue !
mercredi 29 janvier 2014
vendredi 24 janvier 2014
Le "ministère de la parole"
Comme il l'a indiqué lors de ce dernier conseil municipal de la mandature, le candidat de l'UMP exerce en effet dans l'opposition "le ministère de la parole". En cette période de campagne où il est aussi candidat, je ne peux que confirmer cette constance tout en lui reconnaissant cette qualité distinctive : Les mots.
Souvent, les mots suffisent à instiller, semer,
titiller, soupçonner, installer le doute afin que toujours il en reste
quelque chose. Ce quelque chose d'indéfinissable qui trouble la
perception sans s'adresser à la compréhension. Un zeste de suspicion, deux tranches de velleité, trois doigts d'agitation et le tour est joué. Miraculeuse potion que celle des colporteurs d'incantations.
Les mots traduisent si souvent l'illusion d'agir. Ils ne fondent malheureusement pas une politique. Je l'ai déjà évoqué avec l'exemple de la troisième ligne de métro. Autre exemple, la tranquillité publique. Il suffit d'embaucher 150 policiers municipaux, installer des caméras, prendre des arrêtés anti-prostitution, ne plus vacciner les chiens... et j'en passe car je suis certain que d'autres propositions vont venir. Ce n'est plus "la ville intelligente". C'est la ville digicodée...
Ah, si des arrêtés anti-saleté, anti-nuisances, anti-drogue, anti-misère, anti-chômage, et pourquoi pas anticyclone pour les beaux jours pouvaient suffire à régler tous les maux et promettre la ville rêvée des anges ! La ville de Nice en sait quelque chose : Record du nombre de policiers municipaux, record d'arrêtés en tous genres, record du nombre de caméras, mais records aussi de faits de délinquance sur les personnes comme sur les biens.
Autre exemple ce jour dans la dépêche s'agissant des finances de la ville. Le candidat de l'UMP ne réaliserait pas d'emprunt de gestion courante. «C’est un état d’esprit» qui relève d’une exemplarité éthique, «avec des
finances bien gérées au mieux des intérêts des Toulousains», insiste Jean-Luc
Moudenc. Exemplarité éthique ? Je veux croire que ce sont des mots de journaliste et non ceux de notre opposant. Instillons, instillons, il en restera toujours quelque chose. Il y a d'ailleurs de quoi s'étrangler en lisant son souhait de "finances saines" qui en appellent à la maitrise des dépenses de fonctionnement alors que l'évolution fut en
moyenne de + 5,1 % entre 2004 et 2007 contre + 4,1% entre 2009 et 2012.
Savez-vous que 150 policiers municipaux représenteraient au minimum + 7 M€ de dépenses alors que les créations de postes, tous domaines confondus, entre le budget 2013 et 2014 ont réprésenté trois fois moins.
Pas d'emprunt de gestion courante, nous dit-il. Rappelons juste au lecteur assidu que ça tombe bien. La loi l'interdit. On ne peut financer que de l'investissement.Comment s'étonner que la dette serve à financer par exemple la construction de crèches ou la rénovation d'écoles ? A chacun sa conception de la gestion "de bon père de famille". Un "bon père de famille" sera toujours plus attentif à l'avenir des enfants qu'à remplir les commissariats ou les maisons d'arrêt. En tout état de cause, le toulousain aura compris ce qui a conduit leur ville à rénover dans l'urgence, faute d'avoir recouru hier à l'emprunt, plus de 170 écoles en cinq ans depuis 2008. Comment oser parler de "gestion courante" ces opérations de "chirurgie réparatrice" engagées faute d'avoir été évitées par une mèdecine préventive plus courageuse ? On pourrait d'ailleurs étendre cette image à bien d'autres chantiers urbains de cette ville.
Pour finir, j'attends toujours la réponse à une question maintes fois posée à Mr Moudenc. Une approche saine des finances nécessiterait en effet de la précision sur les domaines où doivent baisser les dépenses de personnel qu'il promet. Mais il est vrai que là, il sortirait des mots pour rentrer dans d'autres maux.
lundi 20 janvier 2014
Le transport à Toulouse : "Vous allez voir ce que vous allez voir....!"
Obnubilé par sa volonté d'attirer l'attention, JL Moudenc a récemment présenté aux toulousains "l'idée qui tue" : une troisième ligne de métro.
Un beau dessin qui ne fonde malheureusement aucun dessein...
...mais s'invite sans hésiter au savoureux festin des promesses sans destin.
Le "métro-électoral" a ainsi pénétré le champ de l'évidence dans la séduction politique.
- Pas de doute, l'UMP tient quelque chose : Saviez-vous que le métro transporte plus de monde et va bien plus vite que le tramway ou le bus ? Cette très puissante affirmation, dont l'originalité dispute l'effet de surprise et qu'aucun chroniqueur ou usager n'osera démentir, suffirait-t-elle donc à l'exegèse de sa vertu ?
- Puisqu'on vous le dit ! Cette nouvelle ligne bleue des Vosges, on vous l'assure, permettra de résoudre tous vos tracas de déplacements. Elle permettrait même de gagner de l'argent. C'est un fait unique au monde dans le secteur des transports qui en sourit encore, poliment gêné d'une telle assertion. A ce compte là, pourquoi s'arrêter à une seule ligne nouvelle, m'ont fait remarquer certains observateurs ?
N'est pas Audiard qui veut, mais avec cette idée "à deux balles", c'est à dire 2,2 milliards, certains imaginent déjà l'échappée belle du candidat dès le pied du col, phare allumé et démagogie en bandoulière.
Seulement voilà, la trompette est sonnante mais trébuchante. Tapi dans l'angle des derniers virages, le mur est là, attendant l'impétueux sprinter.
Oui. Son coût est de 2,2 milliards d'euros (et non 1,7 comme nous pouvons le démontrer), soit le double du coût des 120 km de lignes structurantes supplémentaires prévues au Plan de Déplacement Urbain à l'échelle de 118 communes. Sa mise en service ne se ferait pas avant 2032 (et non 2024, nous pouvons aussi le démontrer), soit 18 années de gel pour de nombreux projets par ailleurs.
Il ne s'agit pas d'opposer le métro au reste des transports. Le piège est grossier. Aussi gros que la proposition elle-même. Vieille ficelle des logiques de marketing !
C'est un vieux débat duquel Mr Moudenc a d'ailleurs du mal à sortir depuis 1993. L'enjeu du futur est de construire le maillage pour tous, y compris d'ailleurs avec le prolongement de la ligne B que nous avons déjà engagé.
C'est ça, la liberté. Pouvoir choisir son mode de déplacement sans être contraint, comme c'est le cas aujourd'hui, de prendre la voiture.
Le toulousain ne sera pas dupe. Une troisième ligne de métro ne résoudrait pas les difficultés de transport qui sont celles de notre vaste agglomération et de tous ses quartiers.
Cette proposition a la couleur de l'ambition. Elle a le goût de l'ambition. Mais elle est le contraire d'une ambition.
Ce n'est pas une idée choc, c'est une idée qui fait déjà flop !
Un beau dessin qui ne fonde malheureusement aucun dessein...
...mais s'invite sans hésiter au savoureux festin des promesses sans destin.
Le "métro-électoral" a ainsi pénétré le champ de l'évidence dans la séduction politique.
- Pas de doute, l'UMP tient quelque chose : Saviez-vous que le métro transporte plus de monde et va bien plus vite que le tramway ou le bus ? Cette très puissante affirmation, dont l'originalité dispute l'effet de surprise et qu'aucun chroniqueur ou usager n'osera démentir, suffirait-t-elle donc à l'exegèse de sa vertu ?
- Puisqu'on vous le dit ! Cette nouvelle ligne bleue des Vosges, on vous l'assure, permettra de résoudre tous vos tracas de déplacements. Elle permettrait même de gagner de l'argent. C'est un fait unique au monde dans le secteur des transports qui en sourit encore, poliment gêné d'une telle assertion. A ce compte là, pourquoi s'arrêter à une seule ligne nouvelle, m'ont fait remarquer certains observateurs ?
N'est pas Audiard qui veut, mais avec cette idée "à deux balles", c'est à dire 2,2 milliards, certains imaginent déjà l'échappée belle du candidat dès le pied du col, phare allumé et démagogie en bandoulière.
Seulement voilà, la trompette est sonnante mais trébuchante. Tapi dans l'angle des derniers virages, le mur est là, attendant l'impétueux sprinter.
Oui. Son coût est de 2,2 milliards d'euros (et non 1,7 comme nous pouvons le démontrer), soit le double du coût des 120 km de lignes structurantes supplémentaires prévues au Plan de Déplacement Urbain à l'échelle de 118 communes. Sa mise en service ne se ferait pas avant 2032 (et non 2024, nous pouvons aussi le démontrer), soit 18 années de gel pour de nombreux projets par ailleurs.
Il ne s'agit pas d'opposer le métro au reste des transports. Le piège est grossier. Aussi gros que la proposition elle-même. Vieille ficelle des logiques de marketing !
C'est un vieux débat duquel Mr Moudenc a d'ailleurs du mal à sortir depuis 1993. L'enjeu du futur est de construire le maillage pour tous, y compris d'ailleurs avec le prolongement de la ligne B que nous avons déjà engagé.
C'est ça, la liberté. Pouvoir choisir son mode de déplacement sans être contraint, comme c'est le cas aujourd'hui, de prendre la voiture.
Le toulousain ne sera pas dupe. Une troisième ligne de métro ne résoudrait pas les difficultés de transport qui sont celles de notre vaste agglomération et de tous ses quartiers.
Cette proposition a la couleur de l'ambition. Elle a le goût de l'ambition. Mais elle est le contraire d'une ambition.
Ce n'est pas une idée choc, c'est une idée qui fait déjà flop !
Transports collectifs, une fréquentation qui dépasse déjà les objectifs
L'exercice de comparaison entre la fréquentation observée et la croissance prévue au PDU est éloquent.
Le PDU prévoit une croissance de fréquentation de + 63 % entre 2010 et 2020 : 163 millions de déplacements sur le réseau Tisséo en 2020 au lieu de 100 millions de déplacements en 2010, soit une croissance annuelle moyenne de + 5 %.
Le graphique ci-dessous compare une extrapolation 2013 de la fréquentation observée avec ce taux de croissance prévu inscrit dans nos objectifs.
Ainsi, en 2012 et en 2013, la fréquentation est supérieure d’environ 6 millions de déplacements au dessus de la tendance prévue par le PDU avec une croissance moyenne supérieure à la tendance prévue dans le PDU. Autant le préciser. Tout ceci grâce au réseau de surface (bus et tramway).
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