Suite
à cet
article paru ce jour, je peux ici apporter les éclairages suivants et
notamment ces extraits d'une délibération du SMTC TIsséo du 28 février 2008
présentée par l'ancien Maire de Toulouse, multi-président de Tisséo et de la
SMAT.
Un sujet identifié dès 1985
:
« Dès l’origine, en 1985, corroborées à l’époque par les progressions de trafics constatées sur le VAL de Lille, les marges d’incertitudes conduisaient à ne pas exclure la possibilité d’une saturation de la ligne A. (…)»
« Dès l’origine, en 1985, corroborées à l’époque par les progressions de trafics constatées sur le VAL de Lille, les marges d’incertitudes conduisaient à ne pas exclure la possibilité d’une saturation de la ligne A. (…)»
Des travaux dont le report entraînait des surcoûts identifiés. Ils sont aujourd'hui de 330 M€ :
« Sur le plan financier, le surcoût de l’opération consistant à construire immédiatement des quais à 52m était estimé à 90 millions de francs alors que celui de l’allongement des stations, une fois la ligne en exploitation, était estimé entre 250 et 300 millions de francs (…)»
Un exposé des motifs qui en dit long sur la cause des retards toulousains :
« Pour la station patte d’oie, sa localisation au cœur de d’un important carrefour avait conduit à privilégier la solution limitant les impacts du chantier sur la circulation
« Pour la station patte d’oie, sa localisation au cœur de d’un important carrefour avait conduit à privilégier la solution limitant les impacts du chantier sur la circulation
Pour la
station Mermoz, le souci de limiter les emprises
de chantier sur la voierie avait également conduit à réaliser une
station inférieure à 52m
Pour la station Fontaine Lestang, à la contrainte des emprises de chantier
s’ajoutait la nécessité de procéder à des
acquisitions foncières… Ses conséquences en terme de coût et de
risque de dérapage de planning (…) avaient
conduit à privilégier le choix minimal (…) »
Moralité : sur des investissements d'une telle importance, les inconvénients du moment ont primé sur l'intérêt général de long terme. Cette façon de voir, qui a guidé une façon de faire, illustre parfaitement les visions de courte vue qui expliquent les retards d'aujourd'hui dans bien des domaines. Aujourd'hui, il nous est proposé de poursuivre dans la même voie par des demi mesures.
La fausse économie du doublement d'une rame sur deux avec desserte partielle
Cette
alternative suggérée aujourd'hui par JL Moudenc n'a rien de nouveau. Elle fut
étudiée, comme je l'ai publiquement indiqué à plusieurs reprises, et a été l'objet d'échanges avec les industriels.
Sur le plan technique, tout est faisable. Mais la proposition d’un
service partiel à 52 m
et de ne pas agrandir trois stations permet d'économiser seulement 20 M€
sur un programme de travaux de 230 M€ (soit 10 %). De plus, si une rame
sur deux doit être allongée, il faudrait rajouter le rachat de rames, soit un
budget total d'environ 330 M€.
Tous
les autres travaux de génie civil et de systèmes devraient de toute façon être
réalisés, soit 210 M€ :
- Transformer Basso Cambo pour assurer le demi tour des rames
- Transformer Jean Jaurès car on imagine mal sauter cette station où la desservir en deux fois
- Modifier les portes palières, les attelages et faire évoluer le système lui-même
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