Le quotidien "les échos" revient dans son édition du 19 mars sur le travail réalisé par l'Institut Montaigne. On ne soupçonnera pas cet institut, présidé par Claude Bébéar et dans lequel on retrouve également les noms de Nicolas Baverez ou Henri Lachman, d'être l'officine de l'outrance à gauche ou de l'incompétence.
Passons sur la confirmation concernant les impôts locaux dont je vous livre ci-dessous un éclairant graphique.
Sous le titre "Opération Vérité", le journal nous invite à analyser notamment les programmes municipaux et à confirmer que les propositions de JL Moudenc sont financièrement insoutenables.
Une ligne de métro à 1.8 Milliards, une autoroute à 500 Millions (l'institut donne une fourchette jusqu'a 7 milliards), des dépenses de fonctionnement qui augmenteraient de 81 Millions sur le mandat dont les 2/3 en dépenses de personnel.
Sur ce dernier point, alors que notre opposant dresse la liste des suppressions de projets pour permettre le financement de la troisième ligne de métro, je note qu'il n'a pas la même rigueur dès lors qu'il s'agit des marges à trouver pour le financement de ces dernières.
Ce silence sur les dépenses de fonctionnement, qui permettent d'assurer les prestations de service public, est assourdissant et la promesse d'un audit sur la gestion de la ville n'a rien de rassurant pour l'exercice de ces missions comme pour les agents dévoués qui en ont la charge.
La perspective est inavouée parce qu'elle est indicible. Je vois poindre celle une délégation au privé de missions de service public pour financer à la fois l'explosion des effectifs de police, ceux liés à la video surveillance et la croissance des prestations liées tout simplement à celle de la démographie.
Cette logique fait écho aux politiques menées dans l'histoire contemporaine par nombre de gouvernements néo-conservateurs. C'est un choix social. C'est un choix politique. Après l'Etat minimal, c'est la ville en minuscule, frileuse et repliée.
Dans son programme, une grande absente, la métropole. C'est à dire la dimension essentielle de la solidarité territoriale auquel le toulousain lui-même a intérêt. Car voilà, mieux vaut cultiver une sorte de singularité insulaire et ne valoriser que le doigt qui, faute de l'atteindre, montre la lune... et une ligne de métro intramuros. Tel "le cerf se voyant dans l'eau", je pense à la morale de la fable. Nous
faisons cas du Beau, nous méprisons l'Utile ; Et le Beau souvent nous détruit.
Dans le programme de JL Moudenc, les seuls éléments de progrès applicables relèvent d'une pâle copie de ce que nous faisons ou proposons. Pour le reste, c'est à dire les arêtes (transport, place de la voiture en ville, finances, sécurité, urbanisme), la marque idéologique et démagogique est limpide.
Cette
campagne électorale confirme le copyright. Elle aura été utile au
dévoilement politique du leader local de l'UMP. Jean-Luc Moudenc est un
néo-conservateur.
Bonjour. Analyse intéressante et percutante. Dommage qu'on n'ait pas entendu avec autant de force la critique sur les charges de fonctionnement pendant la campagne. Peut-être parceque c'était pointer une des faiblesses du programme de Cohen dans le ressenti des toulousains, sur la sécurité.
RépondreSupprimerVoici mon analyse des causes de la défaite :
http://lebavost.wordpress.com/2014/04/16/toulouse-premiers-retours-sur-une-defaite/
Qu'en pensez-vous ?