La petite histoire du réseau Linéo

Un récent point de presse du Président du SMTC nous a annoncé la mise en service de dix superbus à Toulouse. Je veux me féliciter de la poursuite de ce programme de BHNS light dont je propose ici de raconter l'histoire.
Pour tout vous avouer, lorsque nous lançâmes cette idée en 2012, plusieurs noms furent envisagés. Presto, Tempo, Busway, Corol... Alors que le nom de code du projet était "chronobus", c'est le nom de Lineo qui fut choisi comme marque "commerciale". Entre parenthèses, concernant un autre projet, nous aurions dû faire preuve de la même célérité pour en transformer de la même manière la dénomination. Je veux parler du BHNS.

C'est donc à l'été 2012 que remonte ce vaste programme du réseau Lineo. Le souci était de répondre aux besoins de ponctualité, de fréquence, de capacité, de confort, de couverture géographique et de rabattements d'autres lignes. Tels sont les fondements de l'attractivité. Notre logique était de diversifier à Toulouse les modes de transport en graduant l'offre en fonction des besoins à couvrir et des fréquentations escomptées. Nous avions arrêté une programmation en commençant par la ligne 16 pour la rentrée 2013, puis la ligne 64 pour la rentrée 2014. Les autres devaient suivre selon un échéancier de deux lignes par an.
En fait de lignes nouvelles, il s'agissait d'optimiser des lignes existantes dont je reproduis ici le document de travail initial.
Je me félicite donc de la mise en œuvre actuelle de la politique engagée hier.

Plusieurs variantes pour son habillage furent proposées dont celle reprenant les couleurs du tramway. Le gris anthracite d'aujourd'hui nous donc fut proposé.

Peu adeptes du Canada dry - "l'habit ne faisant pas le moine" - nous décidâmes la simplicité et l'économie tout en dotant la première ligne d'une couleur blanche distinctive. L'essentiel était ailleurs.

Ce n'est pas la couleur du bus qui lui permet en effet de garantir les temps de parcours. En l'absence de voie dédiée - de site propre - comment garantir la ponctualité ? Il n'y a qu'une solution. Injecter des bus supplémentaires (donc des conducteurs) et accroitre le déficit d'exploitation de la ligne. Tout repose en effet sur les facilitations de circulation (voies dédiées), les priorités aux feux (couloirs d'approche) , les arrêts dédiés (impact foncier) etc... Cette volonté politique reste à prouver et à mettre en oeuvre.

Transports à Toulouse : il y a Kaa !

Je me félicite de la publication des chiffres de fréquentation des transports en commun confirmant que le réseau de Toulouse maintient sa 3^ème place sur le podium des métropoles.

Les chiffres annoncés confirment des constats tirés dès 2012 :

·        une fréquentation dont le rythme de progression s’est révélé plus fort (de 6 %) à celui que projetait le Plan de Déplacement Urbain lui-même

·        Une part importante prise par le développement du réseau de surface (tram et bus),

·        une politique d’abonnement tarifaire inégalée pour les jeunes   

Espiègle, Jean-Michel Lattes glorifie naturellement les mises en service des lignes de métro en 2007 et…1993. J’y rajouterais celle du tramway Garonne qu’il qualifia naguère d’opération gadget et qui dépasse les prévisions de fréquentation les plus optimistes.

Tout cela me rappelle les pratiques de certains dignitaires trafiquant les photos officielles pour masquer ceux qui les dérangent ou réécrire l’histoire. A la mairie de Toulouse, tel un aveu de faiblesse, la pratique semble aujourd’hui se répandre à bien des sujets.

On ne compte plus le nombre d’études lancées aujourd’hui dans les transports. Si je peux donner un conseil à mon collègue Lattes, c’est peut-être d’assumer tout simplement la fonction pour laquelle il a été élu. Elle n’est pas celle d’un directeur d’études.

Moi qui croyait que cette affaire de 3eme ligne de métro était ficelée et financée au point qu’elle allait même rapporter de l’argent comparée aux autres modes de transport.

Moi qui pensait que la date de mise en service était assurée.

Moi qui imaginait déjà la satisfaction des quartiers dans lesquels elle a été promise.

Moi qui m’attendait à ce qu’elle résolve les problèmes de déplacements des 100 communes de notre aire urbaine.

Tant qu’à faire, il est peut-être encore temps d’étudier aussi pour un budget équivalent 120 km de lignes de bus performantes et une mise en service plus rapide du prolongement à Labège de l’actuelle ligne B. En l’occurrence, les études sont faites.

A force de contorsions, la psalmodie du Président du SMTC me rappelle davantage Kaa, le fameux python hypnotiseur du livre de la jungle. « Aie confiance ! » On connait la suite.

Bernard Maris, les images de journée du 21 mars

Le film des hommages : cliquer ici

 

La Cour des comptes salue la gestion du Crédit municipal de Toulouse

Fier d'avoir pu diversifier l'activité de cet établissement public au micro crédit et à l'épargne solidaire, j'ai souhaité que le crédit municipal évolue avec son temps et élargisse, à côté de sa vocation traditionnelle, sa mission sociale.

J'en profite pour saluer ici la qualité du travail et des échanges au sein de son conseil de surveillance où siégèrent à ma demande Jean Arroucau, Charles Gajan et Francois Gendron. Ils y furent très actifs et leur assiduité n'eut d'égal que le respect envers une équipe compétente et un directeur ouvert à l'innovation.

Future capitale régionale, les temps de parcours

Hypothèse 1 : Temps de parcours à la capitale régionale Montpellier
Cinq départements à plus de 2 h 30 de la capitale régionale et quatre départements à plus de 2 h.

Hypothèse 2 : Temps de parcours à la capitale régionale Toulouse
Deux départements à plus de 2 h 30 de la capitale régionale et un département à plus de 2h.

Auteur(s) Claire Bernard, Anne Épaulard, Arno Amabile... avec l'aide de google map