Remanier une
équipe n'est pas en soi une chose choquante et peut avoir son utilité dès lors
qu'est tiré le constat d'une gestion préjudiciable à l'intérêt général. Je ne
critiquerais donc pas ce nouvel épisode municipal.
Tel est le désir de l'exécutif.
Tel est le désir de l'exécutif.
Le maire de Toulouse, en cet été, se livre donc à l'exercice
et le théâtre d'ombres du capitole s'éclaire aujourd'hui d'un jeu de chaises
musicales souffrant semble-t-il de dissensus sur le pupitre de la partition.
En réalité,
cette affaire m'inspire quelques remarques relevant de "ma part de vérité" :
Le pouvoir
exécutif local ne connait en réalité qu'un unique détenteur : le Maire. C'est
l'esprit même de la décentralisation qui concerne d'ailleurs chaque niveau de
collectivité. Nous avons bien des "Adjoints au Maire" mais il est
significatif de remarquer que l'autre terminologie, celle de
"Maire-Adjoint", n'existe pas en droit et relève d'un abus de langage.
Cette nuance peut avoir son importance dans la découverte du métier pour beaucoup de néophytes.
De la même
manière, le terme de "Maire de quartier" relève d'un marketing frelaté . Cette dénomination, également inexistante en droit, ne contribue en
rien à revaloriser la fonction dans la mesure où elle ne peut être assortie
d'aucune prérogative exécutive si ce n'est d'être le greffe d'un reportage
permanent de la demande. D'aucuns assistent donc certainement à la découverte de ces principes
simples venus aseptiser la véhémence naïve de leurs velléités électoralistes. Nous les avions pourtant prévenus.
J'en viens au second aspect illustratif. Au nom d'un principe qui demeure toutefois à vérifier, s'opposer n'est pas gouverner. Cela signifie qu'on ne gère pas les affaires publiques comme on fait une campagne électorale. J'imagine d'ailleurs tout à fait ces mots dans la bouche du maire en exercice. Flatter l'opinion ne garantit pas sa fidélité, et encore moins la qualité de la relation démocratique à tisser. C'est le revers de la médaille auréolée de la victoire passée : en trompe l'oeil ! Il devient difficile, après la flatterie de l'opinion, de servir toutes les clientèles. Ce sont les limites de l'exercice démontrant que le coup de menton et les attributs du pouvoir ne fondent en rien l'autorité. Tout au plus épargnent-ils de toute sanction ou autocritique celui qui a le pouvoir de distribuer les nouveaux rôles. Les départementales l'ont prouvé à Toulouse. Une fois l'élection acquise, la légitimité reste toujours à conquérir. Un conseil municipal n'est pas un conseil d'administration.
La découverte de ces principes aura mis 15 mois à se révéler. Le premier apprentissage des réalités du pouvoir est souvent celui de l'Etat de droit, du respect de ses procédures et de ses principes. Le second doit être celui de l'humilité et du respect. Le troisième est tout aussi fondamental. Faire de la politique est une chose, mais penser la politique en est le préalable. Ce n'est pas un match se concluant par "jeu, set et tchatche !".
J'en viens au second aspect illustratif. Au nom d'un principe qui demeure toutefois à vérifier, s'opposer n'est pas gouverner. Cela signifie qu'on ne gère pas les affaires publiques comme on fait une campagne électorale. J'imagine d'ailleurs tout à fait ces mots dans la bouche du maire en exercice. Flatter l'opinion ne garantit pas sa fidélité, et encore moins la qualité de la relation démocratique à tisser. C'est le revers de la médaille auréolée de la victoire passée : en trompe l'oeil ! Il devient difficile, après la flatterie de l'opinion, de servir toutes les clientèles. Ce sont les limites de l'exercice démontrant que le coup de menton et les attributs du pouvoir ne fondent en rien l'autorité. Tout au plus épargnent-ils de toute sanction ou autocritique celui qui a le pouvoir de distribuer les nouveaux rôles. Les départementales l'ont prouvé à Toulouse. Une fois l'élection acquise, la légitimité reste toujours à conquérir. Un conseil municipal n'est pas un conseil d'administration.
La découverte de ces principes aura mis 15 mois à se révéler. Le premier apprentissage des réalités du pouvoir est souvent celui de l'Etat de droit, du respect de ses procédures et de ses principes. Le second doit être celui de l'humilité et du respect. Le troisième est tout aussi fondamental. Faire de la politique est une chose, mais penser la politique en est le préalable. Ce n'est pas un match se concluant par "jeu, set et tchatche !".
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