"La situation économique d'Air France exige des réformes pour améliorer la compétitivité de l’entreprise et assurer l’avenir du transporteur aérien. C’est la raison pour laquelle le personnel d'Air France, et en particulier le personnel dit PNC (c'est à dire tout le personnel naviguant sauf les pilotes) a déjà consenti depuis des années de très sérieux efforts pour tenter de redresser la productivité de l'entreprise : réduction des effectifs avec des suppressions de postes, gel des salaires, augmentation du temps de travail sans contrepartie et enfin montée en puissance des filiales low cost.
Le dialogue social a, certes, été mis à mal par les comportements scandaleux de quelques-uns mais ces images, qui atteignent l’image de la France à l’étranger, ne doivent pas décrédibiliser le combat pour l’emploi et pour la pérennité de l’entreprise, mené par l’essentiel des représentants des salariés. Toute violence physique est évidemment condamnable mais la violence sociale subie par les salariés au sol, ne peut être sous-estimée.
Il faut donc bien reconnaître que le plan social –avec la suppression de 2900 postes- tel que présenté par la direction actuelle est difficile à vivre, et suscite de légitimes inquiétudes que la direction d’Air France ne doit pas méconnaître.
Chacun doit faire un pas vers l’autre : la direction doit tenir compte de la souffrance sociale des salariés les moins bien protégés de la compagnie aérienne. Les salariés, et surtout les pilotes, ne doivent pas fuir leur responsabilité et doivent jouer plus collectif. L’avenir d’Air France dépend de la capacité de ses principaux acteurs à co-construire une solution qui peut être économiquement ambitieuse sans être socialement injuste."
Communiqué cosigné avec Juliette Meadel (porte parole du PS)
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