Avec l'abandon de sa promesse électorale de réaliser le prolongement de la ligne B à Labège se confirme le mirage du caractère consensuel de la politique du Président de la Métropole de Toulouse.
Au delà du projet en question, pour lequel une solution partagée permettant la desserte de Labège en métro fut trouvée, une autre vérité éclate à ce jour.
JL Moudenc isole Toulouse. Aux gargarismes professés en faveur du rassemblement autour de l'intérêt général répond une autre réalité.
- A quelques minutes de Toulouse, le SICOVAL est victime d'une certaine conception du dialogue : "Ce qui est à moi, est à moi" mais "ce qui est à toi se discute". Qu'apprend-t-on aujourd'hui ? ça ne se discuterait même plus.
- Plus au Sud, la communauté du Muretain décide de quitter le SMEAT (structure chargée de l'aménagement équilibré de notre territoire).
- A une heure de Toulouse, les villes attendent toujours la suite à donner au dialogue métropolitain engagé en 2013.
- A l'échelle métropolitaine, on entend faire peser sur la desserte des communes la priorité d'une nouvelle ligne de métro très toulousaine. On fait voter une augmentation d'impôts en cachant aux maires la réalité des produits fiscaux engrangés qui ne la rendait pas nécessaire.
- A l'échelle régionale, on s'enorgueillit d'avoir contresigné le contrat de plan entre l'Etat et le Conseil Régional préparé par des prédécesseurs avisés.
- A l'échelle départementale, on est fier d'avoir signé un transfert de compétences...que la loi prescrivait.
De plus en plus seul, avec ses communicants, le maire de Toulouse est en train de construire tout seul sa propre solitude. Le problème, par les temps qui courent, est que cette solitude faite d'intransigeance peut rapidement conduire à l'impuissance. Est-ce l'intérêt des toulousains et de la métropole que celui de l'isolement ?
Petite touche politique. Si l'on ajoute à tout cela les deux énormes revers électoraux de deux derniers scrutins pour la droite toulousaine, la tentation du repli est compréhensible. "D'abord Toulouse", nous dit-il. Merci, on l'avait compris !
Au point désormais de ne plus oser revendiquer le sigle LR ou même une appartenance à sa formation politique. Celle qui lui a permis d'être ce qu'il est ici comme à Paris, et parfois même de travailler. Il saura certainement en retrouver le chemin, comme par le passé, pour éliminer concurrents et réclamer investiture.
Bref, revenons à notre PLB. Monsieur le Maire, serez-vous au rendez-vous de la raison et de l'intérêt général qui réclament l'urgence d'un compromis. Allez ! Je vous y invite.
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