Le niveau de déficit public retrouve les rivages de l'année 2008. Meilleur que prévu à 3.5 % du PIB, il est même meilleur que la cible de 4 % recommandée par la commission.
Cette amélioration représente donc près de 15 Milliards d'Euros, soit plus d'un milliard de mieux que l'objectif fixé en loi de finance par notre Parlement.
L'heure est-elle pour autant à la redistribution ? Je n'utiliserais pas ce terme. Je dirais simplement que lorsque l'effort est partagé. Les récompenses de l'effort doivent l'être aussi.
- Il y d'abord eu celle du dégel du point d'indice des fonctionnaires après des années d'hibernation de leur pouvoir d'achat. C'est une bonne chose.
- Je pense qu'il doit y avoir désormais un signe en direction des collectivités territoriales. La part de leurs dotations dans la dépense publique totale de l'Etat représente 20 %. Pourquoi ne pas réviser, dans les mêmes proportions que l'amélioration du déficit, leur effort à l'équilibre des comptes publics, c'est à dire à hauteur de 3 Milliards sur les 15 ?
Un argument est avancé par le gouvernement consistant à remarquer, à juste titre, que les collectivités ont également améliorer leur solde de financement. Il redevient excédentaire pour retrouver le niveau de...2003 (soit + 0.7 Md€).
Bref, pourquoi dès lors ne pas s'engager sur 2.3 Milliards de gel ou de lissage (3Md€ - 0.7Md€) des baisses de dotation prévues pour les collectivités locales ?
Cela permettrait sans doute, ici à Toulouse, de prendre au mot notre Maire qui s'est promis de baisser les impôts dans l'hypothèse d'une moindre ponction des dotations de la part de l'Etat.
Cela permettrait surtout globalement l'activation d'un contrefeux macro-économique nécessaire pour compenser la déperdition de demande : après 8 Md€ de baisse d'impôts d'Etat en 2015 et 2016, favoriser une hausse de la demande publique .
D'autres que nous, en Europe, ont su activer ce rééquilibrage. Et si nous étions à ce tournant ?
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