« Socialistes et debout »
Mercredi 8 juin 2016 à 19 h
à la Fédération PS de la Haute-Garonne
C’en est assez ! A un an des prochains scrutins nationaux, présidentiels et législatifs, la gauche serait-elle devenue la plus bête du monde ?
Depuis plus de 5 mois, pas un jour ne passe sans que la première des oppositions au gouvernement soit celle de socialistes. Pas un jour ne passe sans que se manifeste la suspicion, le soupçon, les singularités existentielles, la propension sans limite de certains à se délecter du contournement de leur propre formation politique.
Le parti socialiste a toujours été un parti de débats. Après l’épisode de la malencontreuse loi sur la déchéance de nationalité est venu celui de la loi El Khomri dont la dernière mouture fut le fruit d’un réel travail parlementaire répondant aux nombreuses inquiétudes soulevées, notamment par le parti Socialiste lui-même. Enrichi et plus équilibré, devenu inacceptable pour le MEDEF et la Droite, ce texte de loi a continué à faire l’objet d’un blocage de quelques parlementaires allant jusqu’à tenter une motion de censure contre leur propre gouvernement.
Jusqu’au dernier moment, amendements et évolutions souhaitées sont pourtant venus préciser les conditions d’un compromis acceptable dans l’intérêt de tous, mais c’est le choix d'une accentuation de la crise qui a été fait.
Alors que les premiers résultats de l’effort et du redressement du pays sont constatés, voilà que des socialistes préfèrent alimenter les chroniques permanentes de la mise en abîme de leur avenir.
Sous nos yeux, le ballet des intrigants se met en mouvement tout en ourdissant les démarcations nécessaires à leur propre promotion. Le cynique pari de la défaite électorale plane aujourd’hui sur la gauche, résultat objectif de l’inconséquence de ses acteurs. Retrouver les commodités de l’opposition et la vertu incantatoire de l’emphase d’un côté, transgresser totems et tabous de l’autre, la tentation est là. Construire le terreau de l’impossible conciliation, prendre date…et advienne que pourra !
Cette politique de la terre brûlée avec le calcul d'y faire naitre un nouveau phénix émergeant des cendres est irresponsable. Elle éloigne de la politique plus qu'elle ne la réhabilite.
Les militants du PS, trop souvent corsetés dans les mécanismes de personnalisation des enjeux et d’instrumentalisation de leurs doutes parfois légitimes, n’en demeurent pas moins les premiers disponibles pour sauver la gauche de la division, penser l’avenir et rester solidaires. Oui, ils restent favorables à des primaires sans exclusive avec pour exigence le respect de leur résultat.
Dans un contexte où la banale exégèse d’un propos du Premier Ministre vous transforme en dangereux social-libéral « Vallsiste », ou le moindre désaccord avec une orientation fait de vous un frondeur, ou le minime énervement vous qualifie « d’Aubryste », ou l’infime pertinence relevée chez Macron vous exile tel un infidèle à excommunier tandis que le moindre soutien au Président vous convertirait en fossoyeur inconscient, il est urgent de s’extraire de ces caractérisations. C’en est assez de ce système sclérosant où la démocratie n’a plus que l’apparence d’une représentation répondant aux injonctions classificatrices qui ne sont pas celles des Françaises et des Français.
Regardons la vérité en face : le programme de la droite promet déjà un avenir terrible pour le pays. Pour eux, pas de dérive, pas d’inflexion, mais une vision claire : celle d’un projet libéral qui s’accentue chaque jour dans le cadre des Primaires LR-UDI.
Les socialistes doivent donc se ressaisir plutôt que de s’infliger des défaites au moment où nos concitoyen-nes redécouvrent le vrai visage des libéraux. Les désaccords politiques doivent exister, ils garantissent le débat public. Mais à l’inverse, exister politiquement ne peut se faire dans la fructification de désaccords, trop souvent systématiques, alimentés de suspicion permanente ou éclipsant la réalité.
C’est l’exécutif français qui a soutenu la Grèce et maintenu les règles de solidarité face à une droite européenne sans scrupule et c’est encore lui qui impose une diplomatie offensive contre le terrorisme et avant-gardiste pour l'environnement. A l'extérieur de notre pays, les progressistes ne se trompent pas sur l’engagement des socialistes français à l’épreuve du pouvoir et sur leur capacité à défendre les valeurs de la gauche.
Quel autre pays d'Europe a accordé de nouveaux droits alors qu'il était demandé des efforts pour que les comptes publics puissent être restaurés ? Aucun autre pays que la France n’a mieux promu et défendu un niveau de protection aussi élevé et des bases aussi solidaires du système social.
L’heure de la contre-offensive a sonné. L’heure n’est plus aux « ni-ni » qui ne définissent rien. Avec le Président de la République et notre majorité parlementaire, confrontés aux « résistances du réel », d’un pays affaibli par 10 ans de droite, de déficits cumulés et de déclin industriel, nous avons engagé son redressement tout en sauvant son modèle. C’est une insulte à Jaurès que de prétendre un retour au 19eme siècle.
La gauche devrait-elle laisser la place, confuse de n’avoir pu aller plus loin, vexée de n’être autant adulée que dans l’opposition, complexée de sa capacité à répondre à l’intérêt général au point de s’interdire la promotion même de son identité réformiste ?
Une nouvelle période s’ouvre en cette fin de quinquennat. Elle commence par la nécessité de promouvoir ce qui a été fait, et elle doit s’illustrer par des décisions qui indiquent le chemin d’une nouvelle étape de justice et de redistribution pour le pays.
N’en déplaise à ses contempteurs, le parti socialiste est toujours là. Rien, à gauche, ne pourra se faire sans lui, ni contre lui. Rien, dans le pays, ne pourra se faire à gauche sans l’alliance des énergies avec le parti socialiste. Aucune digue, contre l’extrême-droite, ne sera suffisamment haute pour résister à un premier tour sans unité.
Plus que tout, elle réclame des socialistes qu’ils soient debout, fiers de leur bilan, disponibles pour le rassemblement et solidaires du Président de la République.
Abbal Mireille, Conseillère Métropolitaine – Tournefeuille, Alcouffe Julie, Conseil Fédéral PS31 – Toulouse, Arseguet Andrée, Bureau Fédéral PS31 et CN – Pechbonnieu, Artigues Roselyne, Conseillère Départementale 31, Badie Anne-Marie, Commission Fédérale des Conflits – Toulouse, Bernard Hugues, Secrétaire Fédéral PS – Toulouse, Berne Christine, Conseil Fédéral PS31 – Toulouse, Boureau Pascal, Conseiller Départemental 31 – Blagnac, Briançon Philippe, Conseiller Régional LRMP – Colomiers, Carreiras Joël, Secrétaire National du PS – Toulouse, Casalis Laurence, Conseil Fédéral PS31 – Colomiers, Clautrier Marcel, Commission Fédérale des Finances, Contaut Jean, Commission Fédérale des Conflits – Fonsorbes, Courade Christine, Conseillère Départementale 31 – Toulouse, De Comarmond Fabrice, Secrétaire Fédéral PS31 – Toulouse, Delaunay Mickael, Secrétaire de section – Fonbeauzard, Demersseman Rémi, Secrétaire National, Dubarry Jean-Marc, Commission Fédérale des Finances – Balma, Fages Marie-Laure, Secrétaire Nationale du PS – Toulouse, Farré Régis, Maire – Saint-Lary-Boujean, Fischer Marc, Bureau Fédéral PS31, Floureusses Sandrine, Conseillère Départementale 31 - Fouchier Dominique, Maire, Conseiller Départemental 31 – Tournefeuille, Fournet Brigitte, Conseil Fédéral PS31 – Toulouse, Gougnard Jean-Louis, Secrétaire de section - Cazères, Geil-Gomez Sabine, Conseillère Départementale 31, Maire de Pechbonnieu, Gradit Pierre, Secrétaire de Section - Blagnac, Klotz Julien, Conseiller Départemental 31 – Toulouse, Laborie Georges, Conseiller Municipal – Casteginest, Larqué Noël, Conseiller Municipal – Montréjeau, Lépinay Jean-Raymond, Président de communauté – St Gaudens, Léry Sébastien, Conseiller Départemental 31 – Roques, Lucazeau Rachida, Conseillère Régionale LRMP – Tournefeuille, Méric Laurent, Conseiller Métropolitain – Balma, Moussaoui Belkacem, Conseil Fédéral PS31 – Balma, Neuman Jean-Pierre, Secrétaire de section – Toulouse, Perez Michel, Conseiller Municipal – St Gaudens, Petiot Jean-Paul, Secrétaire Fédéral PS31 – Toulouse, Palevody Jean-Luc, Conseiller Municipal – Ramonville, Picard Jean-Luc, Maire – Beauchalot, Régis Daniel, Secrétaire de section – Villemur, Rodrigue Patrice, Maire – Beauzelle, Rousse Jacques, Commission Fédérale des Finances, Sébi Jacques, Maire – Montrabe, Simion Arnaud, Conseiller Départemental 31 – Colomiers, Valdenaire Candice, Conseil Fédéral PS31– Toulouse, Vidal Didier, Secrétaire de section – Cugnaux, Vigneaux Laure, Maire de Miramont-de-Comminges, Villette Paule, Conseil National, Vitrice Henri, Secrétaire de section – Fontenilles
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