"L'ultragauche se sent déjà chez elle et détourne 1 noble cause, l’antiracisme, pour semer encore une fois la violence dans Toulouse, provoquant des heurts et insultant la police.
Ne leur donnons pas les clés du Capitole !
Dans les urnes du 28 juin, disons non au désordre !" Jean-Luc Moudenc, le 4 juin 2020
Monsieur le Maire sortant, cher Jean-Luc,
Je t'avoue ma stupéfaction à la lecture de ce texte et des tonalités récentes sur ta page Facebook personnelle.
N'étant pas candidat, je ne siègerai plus au sein de notre conseil municipal. Le recul que me confère cette position et l'absence d'enjeu personnel direct dans cette élection me permettent de réagir en citoyen libre...et indigné.
Cette pratique de l'amalgame, qui a toujours signé les discours de désarroi, n'est pas à la hauteur de l'idée que je me fais de la magistrature que tu entends reconquérir.
Combien d'entre nous sommes aujourd'hui outrés du discours de radicalisation offert par le chef de l'exécutif américain ? Certainement, une grande majorité.
Notre indignation devant de telles stigmatisations doit-elle être sélective, ici, à Toulouse dès lors qu'il s'agit d'Adama Traore plutôt que de Georges Floyd.
Toutes les violences sont à condamner. Et je dis bien toutes. Y compris celles que les mots alimentent et ont l'odeur de l'instrumentalisation à des fins de réveil électoral de son camp. Tel est bien le calcul du Président Trump.
Ces effets ne sont pas ceux d'un débat républicain respectueux et de la nuance qui s'impose à tout titulaire d'une charge publique. Dans une démocratie électorale, les adversaires sont d'abord des concurrents.
Je ne crois pas, contrairement à toi, que "l'ultra gauche" rêve du Capitole. Je constate en revanche l'alliée bien commode qu'elle représente aux fins de discrédit de tes vrais concurrents dont le collectif qu'ils représentent désormais me rassure davantage qu'il ne m'inquiète.
Je veux croire que la crainte de défaite qui t'anime puisse être rattrapée par une plus vertueuse raison d'espérer et un plus grand respect.
Cordialement,
Joël Carreiras
Conseiller Municipal
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